02/11/2010


Extrait du journal de France3 Alsace du 2/11/10



Bulletin des ateliers n°4 (2 nov)
(recto)

(verso)

Bulletin des ateliers n°3 (28 oct)



21/10/2010

 Assistant d’Enseignement Artistique

Est le seul statut légal pour délivrer l’enseignement
technologique sur lequel nous devions être recrutés !

Au lieu de cela et pour nous inciter à enseigner malgré tout, nous avons obtenu en 2001 certaines compensations liées à un aménagement du statut de technicien. Compensations qui ont été remises en cause dès 2004 ! 
Aujourd’hui nous apprenons que les aménagements de statuts ne sont pas transposables dans les nouvelles structures des EPCC et c’est applicable dès décembre prochain ! 
Seules seront conservées les clauses substantielles, la rémunération, la durée des contrats et l’ancienneté. Des modifications pourront être apportées aux contenus des contrats et en particulier aux missions en y rajoutant de fait une dimension pédagogiques (sans aucune compensation) ! Si le contractuel s’y refuse, la structure EPCC procédera à son licenciement (cf. Rapport du Sénat 2005). 
Dans les écoles nationales a déjà été mis en place un statut détourné !
«Technicien d’Art» Normalement destiné aux seuls restaurateurs en bibliothèque, archives ou musée. Ces techniciens apparaissent quand même comme enseignants sous l’intitulé : «Technicien d‘Assistance Pédagogique». Ce qui n’est pas sans rappeler le sort qui a déjà été fait aux techniciens de l’ESAD rebaptisés «Techniciens d’Enseignement Artistique» 
Les TAP ont en plus une charge horaire de 38h30, ne bénéficient pas des vacances scolaires et légalement ne devraient pas avoir à assumer de missions d’enseignement !
Cette situation est parfaitement inacceptable et nous revendiquons le respect des cadres d’emploi car seuls deux statuts sont prévus par la loi pour encadrer former et suivre des étudiants, professeur et assistant. Un technicien n’enseigne pas et ne fait pas partie de la filière culturelle. 
La période que nous vivons et une période d ‘effritement des acquis sociaux et nous refusons d’en faire les frais plus longtemps. Il est urgent de faire évoluer positivement cette situation qui par ailleurs à déjà été réglée au Conservatoire National de Strasbourg et partiellement au Quai à Mulhouse, établissements avec lesquels nous fusionnons.

Alors pourquoi régresser à l’ESAD ?
Exigeons tous ensemble : Professeurs, «Techniciens» et Etudiants
La transformation de tous les postes de TEA en AEA, sans nous laisser influencer par des considérations purement économiques ou arbitraires !

Non au traitement CAS PAR CAS, nous faisons tous le même travail et nos compétences sont reconnues par l’ensemble de l’ESADS !

Nous demandons simplement le statut correspondant à nos missions !

15/10/2010

Historique
Les ateliers sont une spécificité historique et un des points forts constituant l’attractivité de l’ESADS.
Les étudiants y sont formés à l’autonomie et accompagnés dans la réalisation de leurs projets. Dès les années 1990, pour répondre au mieux à une demande croissante de projets, des cours ont été mis en place pour appréhender le médium spécifique de chaque atelier. Les ateliers se sont également rapprochés les uns des autres, et ont proposé des cours complémentaires d’un atelier à l’autre, offrant ainsi des véritables chaînes de création cohérentes et efficaces.
A son arrivée en 2008, le directeur actuel fit le constat de ce dynamisme en demandant la mise en place du cursus «Culture Technique» en année 1 (2008-2009), puis sa continuité en année 2 (2009-2010). Un troisième cursus devait être mis en place pour les années 3 (2010-2009). Ces cursus ont pour but l’appropriation rapide pour les étudiants des bases de la méthodologie des outils de création.

Quel est le problème du TEA ?
Les personnels qui gèrent les ateliers travaillent sous l’appellation de Techniciens d’Enseignement Artistique. 
Lorsque le décret, mettant en application la loi de 1991 sur les cadres d’emploi des enseignants en école d’art, a été publié en 1994, certains directeurs de ces écoles d’art, emmenés par le directeur de Strasbourg, alors président de l’Association Nationale des Ecoles d’Art (ANDEA), ont refusé de reconnaître la qualité d’enseignants aux personnels chargés de la technologie et des travaux pratiques en direction des étudiants. Ont alors été créés pour ce personnel des statuts «aménagés» ou détournés dont le seul argument de leur mise en place était économique alors même que trois d’entre-nous avait réussi le concours d’assistant.  Deux de ces personnes ont par la suite perdu le bénéfice de ce concours car l’ESADS et la Ville de Strasbourg ont refusé de les titulariser. La troisième personne pour valider son concours est partie travailler à l’Ecole d’Orléans pour être titularisée.
Cet aménagement du statut de Technicien Supérieur Chef, unique en France, date de 2001 et devait devenir un statut national, pour permettre à ces personnels de se faire titulariser. Or cela n’est jamais arrivé et ils restent, presque tous contractuels, sans aucune perspective de carrière. Un technicien ne peut encadrer et former du public, l’aménagement TEA est soumis à un cahier des charges qui ne prend pas ces aspects en compte, même si les intitulés des recrutements y font clairement allusion. D’autre part ces recrutements ne sont plus en référence à la grille salariale de TSC et la durée des contrats est devenue variable, alors que cette durée était de trois ans renouvelables.

Qu’a fait la direction ?
La Direction actuelle n’a pas cessé d’inciter les TEA à prendre de plus en plus de responsabilités pédagogiques et c’est à sa demande que les cursus années 1 et 2 ont été organisés, leurs promettant en contrepartie de faire avancer leur dossier auprès de la mairie et d’avoir des résultats en 6 mois, dès avril 2008. Or, aujourd’hui il est clair que cette direction n’a cessé de jouer la montre, en attendant le couperet  de L’EPCC, structure autonome et non-plus municipale. Le Premier Adjoint, lui-même a avoué que le dossier TEA était vide, lors de la réunion sur l’EPCC du jeudi 7 octobre 2010. 
Le seul cadre d’emploi correspondant à un travail d’enseignant, en dehors du cadre de professeur, est Assistant d’Enseignement Artistique. 

Pourquoi maintenant ?
Dès janvier 2011 l’école d’art de Mulhouse le Conservatoire de Musique et de Danse de Strasbourg et l’ESADS seront  regroupés en une seule entité sous la forme d’un  EPCC. Cette perspective cristallise toutes les craintes quant aux statuts de l’ensemble du personnel. Que deviendrons les TEA, dans cette perspective, sans statut d’enseignant clair ?

Concrètement et conformément au cahier des charges de TEA :
- Les techniciens ne pourront plus organiser les cursus années une et deux, ni délivrer d’autres cours, ni intervenir dans les cours des Professeurs sauf pour les assister dans leur installation technique.
- Les Techniciens pourront délivrer une information détaillée des possibilités des ateliers. Les prérequis et les perfectionnements seront désormais délivrés par un professeur.
- Tout projet nécessitant un suivi de réalisation et de méthodologie devra être assuré par un professeur.
- Les ateliers resteront  accessibles librement pendant les horaires d’ouverture à tous les étudiants formés.
Cette école est votre école et vous avez légitimement votre mot à dire quant à la reconnaissance de ses enseignements technologiques. Les TEA comptent sur votre compréhension et votre soutien pour que cette évolution de statut  soit effective au plus vite et que les ateliers puissent reprendre une activité optimale.

Glossaire
Technicien : Professionnel maîtrisant une ou plusieurs techniques, sens de spécialiste de cette (ces) technique(s).
Assistant : Dans l’enseignement supérieur, enseignant chargé d’assurer les travaux pratiques et les travaux dirigés.
Enseigner : Transmettre à un élève de façon à ce qu’il comprenne et assimile (certaines connaissances).
AEA : Assistant d’Enseignement Artistique, statut d’enseignant des écoles d’art.
TEA : Technicien d’Enseignement Artistique, aménagement du statut de Technicien Supérieur Chef, n’existe qu’à l’ESADS.
Vacataire : le salariat de courte durée, sur une mission précise qui est amenée à évoluer.
Contractuel : CDD ou CDI
Statut : Le statut est un texte ou un ensemble de textes fixant les garanties fondamentales accordées à une collectivité, à un corps (fonction publique). Le statut comprend un grade (salaire) et un cadre d’emploi (A, B, ou C) qui fixe la limite des responsabilités d’un agent.
Rappel : le statut de technicien ne permet pas d’accueillir du public ni d’enseigner.
Prérequis : Cours d’initiation donnant accès à l’outillage d’un atelier. 
EPCC : Établissement Public de Coopération Culturelle.


Les techniciens des Ateliers : 
Sérigraphie, Prépresse, Photographie, Numérique, Vidéo, Livre, Bois, Métal et Léger.